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Ptolemaeus
14 juillet 2009

Comètes - Astronomie

Comètes in coelo

Les comètes sont des corps célestes à l'orbite très elliptique et d'inclinaison variable. Elles peuvent être périodiques ou bien passer une fois à proximité du Soleil pour ensuite retourner se perdre dans les confins du cosmos.

La plus célèbre d'entre elles est sans conteste la comète de Halley, dont le dernier passage remonte à 1986. L'astronome anglais Halley l'avait observé en 1682, et en 1705 il publia un Synopsis de l'astronomie cométaire. Prenant pour base les travaux de Newton, il put démontrer l'ellipticité de l'orbite de la comète ainsi que son caractère périodique. Ainsi, les observations de comètes de 1531 et 1607 purent être identifiées comme issues d'un seul et même astre avec l'observation de Halley en 1682, le retour de la comète étant prévu pour 1758. L'année du retour venu, les mathématiciens Clairaut et Lalande prédirent par de nouveaux calculs le passage de l'astre au périhélie pour le 15 avril 1759. Dans la réalité, ce passage se fit le 13 mars 1759. Non que le calcul des deux mathématiciens français était faux, mais il ne prenait pas en compte un certain nombre de variables, dont la perturbation des planètes sur l'orbite de la comète. Ce résultat démontra toute la difficulté de calcul de l'orbite de ces astres.

Une autre perturbation de la marche des comètes vient de la perte, à proximité du Soleil, d'éléments la constituant. Le phénomène de dégazage produisant une atmosphère transitoire démarre vraisemblablement à une distance du Soleil inférieure à 750 millions de kilomètres environ, pour devenir parfois  visible à l'oeil nu à l'approche de la Terre. Au-delà, l'astre n'est qu'un petit corps gelé semblable à tout autre astéroïde. La formation de cette chevelure ou coma est due à l'échauffement à l'approche du Soleil, et son étirement en queue provient de l'effet du vent solaire, par pression de radiation sur le noyau cométaire qui s'échappe alors en particules de poussière et en gaz. Ainsi, la queue se développera à l'opposé de la direction du Soleil par rapport au noyau de la comète. Parmi la composition chimique, on a pu identifier les molécules suivantes : OH, CN, HCN, CO, etc.

Nous avons vu la difficulté de calcul des orbites cométaires, due aux différentes inconnues tels que perturbations planétaires, effet du vent solaire et perte de masse du noyau, etc. Il est tout aussi difficile de prédire la visibilité d'une comète. Ainsi, en 1992, la comète Austin fut présentée dans les publications scientifiques comme devant être "la comète du siècle". Dans la réalité, elle ne fut qu'un petit astre à peine visible et dont l'observation, même à la petite lunette, ne laissait percevoir qu'un aspect faible et nébuleux. En revanche, la comète Hale-Bopp, en 1997, fut un astre spectaculaire présentant une longue queue bien dessinée sur le ciel nocturne.

Comete

Quant aux nombres de comètes, il demeure inconnu, mais il est certain qu'elles sont en très grand nombre. Les comètes sont sans doute des reliquats de la création du système solaire, lorsque la matière commença à s'agglomérer pour former les astres immédiats qui nous entourent. Selon un scénario, en périphérie de notre système solaire se trouverait un nombre considérable de corps ; c'est le nuage de Oort. Là serait un véritable réservoir de comètes, que des perturbations gravitationnelles dévient parfois vers l'intérieur du système solaire, nous permettant ainsi de les observer avec leur phénomène de dégazage.

La première observation de comète est consignée dans les annales chinoises en 2369 avant Jésus-Christ. La première observation de la comète de Halley avérée remonte à l'an 86 avant Jésus-Christ. En février dernier, la comète Lulin était observable dans le ciel. L'avenir nous apportera de nouvelles observations cométaires. Espérons-les spectaculaires !

Sources :

- Astronomie - Les astres, l'univers par Lucien Rudaux et Gérard de Vaucouleurs, Librairie Larousse, Paris, 1948

- Retour de la comète de Halley, Observatoire de Paris, 1985

- Astronomie Flammarion, tome 1, sous la direction de Jean-Claude Pecker, Flammarion, Paris, 1985

- Ciel et Espace n° 465, février 2009, "Une comète visible à l'oeil nu", p. 68

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